Non pas que ce pays soit particulièrement pluvieux, mais j'arrive pendant la saison humide, et le risque des pluies est plus important, un peu comme un mois de Mai en France, avec pluies et orages.
En effet, j'arrive en Bolivie le jour même d'un changement de temps, après, parait-il, une période de sècheresse assez longue. Ici,à La Paz d'où je vous écris, les habitants ont accés à l'eau un jour sur 3. Je me sens comme dans une bulle de verre dans mon auberge de jeunesse, témoin mais non participant de la réalité de la vie dans cette ville. Apparemment, il s'agit surtout d'une mauvaise gestion des stocks d'eau, car c'est une situation inédite pour le pays. Somme toute, je préfère de loin qu'il pleuve pour les habitants d'ici, je profiterai des éclaircies, et mettrai mon K-Way le reste du temps.
Pourtant, les toutes premières minutes avaient commencé sous un ciel limpide, comme vous avez pu le constater sur la dernière photo. Mais rapidement, je bifurque vers l'intérieur des terres, et le ciel devient noir en à peine 3 kilomètres.
Dès le début, j'ai un aperçu des couleurs de la terre dans ce pays
Du blanc, rouge, violet, quelques reflets de vert, me voici en terre de Bolivie.
Après quelques kilomètres, je débarque dans ma première agglomération Bolivienne.
Je me présente au poste de police
"Bonjour, j'ai traversé la frontière dans un lieu paumé, où est ce que je peux obtenir mon tampon d'entrée ?"
Finalement, on me dirige vers le bureau de "Migration" (J'ai toujours rêvé d'être un oiseau). J'arrive à 11h30, le bureau ferme à midi, mais apparemment l'inspecteur n'est pas réglé au bon fuseau horaire. J'attends 14h pour la réouverture, enfin plutôt 15h, car l'inspecteur a sûrement dû régler sa montre entre temps, mais il a un peu trop retardé son heure. On m'explique que je suis sorti du Pérou par un endroit qui n'est pas permis pour un européen ; en effet, le policier péruvien qui m'a contrôlé n'a pas la formation suffisante pour annoter ma date de sortie sur mon passeport, et les Boliviens s'en retrouvent forts dépourvus. On me rédige un sauf conduit, en me sommant de me rendre à la frontière au Sud du lac d'ici 5 jours. Il pleut, je suis un peu fatigué et dans un trou paumé, on me propose de faire une partie du trajet en bus pour 2 euros. Je craque, et shunte 120km sur mon trajet, pour pouvoir régulariser ma situation le plus rapidement.
Le soir au bivouac, premier contact avec la Cordillère Réal
Un des sommets majeurs de la Cordillère Réal, le soir depuis mon bivouac dans une plaine au bord du lac.
Le lendemain, après 3 minibus, un bateau et un taxi, j'atteins la frontière Péruvienne. Je la passe à pied incognito, puis me présente aux douanes péruviennes puis boliviennes, comme si je venais juste de débarquer en Bolivie. Pas vu pas pris. Je passe à Copacabana, une ville logée dans un coin spectaculaire du lac, et très touristique. Je réalise que depuis l'Ausangate, j'ai vu très peu d'occidentaux. 3 cyclistes Brésiliens, 2 motards passés incognito à Macusani, et le père David O'Connors de Macusani toujours. Et c'est tout, pour 3 semaines de voyage.
Je remonte un peu vers le Nord pour profiter en plein des sommets de la Cordillère Réal. J'ai le droit à une éclaircie majestueuse, et en profite pour grimper une petite montagne dans la plaine au coucher de soleil.
Au dessus des montagnes, il y a les nuages. Au dessus des nuages, il y a une montagne. L'Ancohuma. à plus de 6400m, le plus haut sommet qu'il m'ait été donné de voir. Quelques minutes plus tard, je distinguerai au loin l'Illimani, le gardien de La Paz, qui le dépasse d'une dizaine de mètres.
L'altiplano de Bolivie est pas mal également. Du côté d'Achacahi (aille aille aille).
Une seconde vue de l'Ancohuma, qui ressemble vaguement au versant chamoniard du Mont-Blanc, s'élevant doucement, avec une belle bosse glaciaire au sommet. Son jumeau, l'Illampu, réputée difficile d'accès, est dans la perspective. En fait, on le voit sur cette photo, mais il se confond avec le reste de la montagne.
Le lendemain, je compte avancer plus au Sud dans la Cordillère pour atteindre une lagune où bivouaquer. Mais les sommets sont bien bouchés, et le ciel bien noir.
La petite maison dans la prairie Bolivienne. Je me rapproche de La Paz, mon premier terminus.
Au bout de quelques temps, je rejoins deux écoliers qui rentrent à vélo, et qui vont m'accompagner quelques temps. Ils font 3 heures de vélo par jour dans la steppe pour aller et rentrer de l'école. Malheureusement, le chemin que j'emprunte se termine en cul de sac. Demi-tour, je sens que je vais rentrer direct à La Paz, j'ai besoin d'un peu de repos, de confort et de civilisation.
Comme j'ai un peu mal au dos, j'ai demandé à Tim de me rejoindre à La Paz pour venir me faire un massage. Accessoirement, il en profitera pour passer quelques temps avec moi pour parcourir la Bolivie et un peu de Pérou ;-)
Vous aurez l'occasion de le lire sur ce blog !
A bientôt, il va me falloir un jour raconter sur ce site la ville de La Paz, qui ne ressemble vraiment à rien d'autre.
Commentaires
1 Floryne Le 15/12/2016
2 Mamita... Le 13/12/2016
La maisonnée est bien vide, et on se retrouve tout bizarre avec papito! Mais je fais du rangement dans vos chambres...et puis je prépare Noël quand même un peu!
Kiss boy
3 Val Le 12/12/2016
Bon je m'y perds un peu par fois avec toutes ses langues... Holà, comment are you Mamita ?
4 Mam Le 11/12/2016
Depuis notre belle France (ou oui elle est belle la France, à sa façon!) je te fais plein de bisous
5 Val Le 09/12/2016
Bien trouve !!
Grosses Bises d'ici !
6 Clo Le 07/12/2016
On vous aime les gars <3
7 Mam Le 05/12/2016
Prends bien du repos avant l'arrivée de ton frérot qui est à fond (il vient de se faire un stock de globules rouges à 3000 en acclimatation), et crois moi il ne vient pas que pour te faire des massages!!!
Je trouve la couleur des maisons de la Paz merveilleuse! Je languis sa description.
Avec tout ça tu nous donnes de plus en plus l'envie d'aller traîner nos guêtres par la bas!!!! Avis aux voyageurs! (pti clin d’œil à Lysiane!)