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On a marche sur la lune !

valentin-lebrat Par Le 24/12/2016 10

Feliz Navidad ! Que ce soit pour chacun le temps de paix et de joie annoncé !

 

Au milieu des festivités, voilà un petit reportage depuis l'Amérique du Sud qui est aussi au rythme des fêtes depuis quelques semaines déjà.

Dimanche dernier, nous avons mis le cap à l'Ouest pour profiter de quelques jours du Parc National de Sajama. Au fil des kilomètres, le bus qui file à toute allure par d'interminables lignes droites nous emmène vers des régions progressivement désertiques. Car aux latitudes tropicales, les côtes Ouest des continents sont souvent des zones désertiques (comme la Namibie ou l'Australie par exemple), et l'Amérique du Sud ne fait pas exception à la règle. Jusque là, nous étions restés sur le bord oriental de l'altiplano, à quelques encablures de la forêt amazonienne.

On atteint même un village frontière avec le Chili, d'où nous prenons un véhicule pour le coeur du parc. Ici, nous sommes en terre volcanique, et le volcan du Sajama domine le paysage de ses plus de 6500m. C'est le toit de la Bolivie, une montagne à la forme mythique, que l'on voit depuis très loin à l'horizon.

Notre idée en venant ici est de pouvoir gravir un volcan et découvrir par la même occasion la haute altitude sans difficultés techniques. Le Parinacota (qui veut dire "Flamant Rose" en Aymara) est notre choix, avec sa forme parfaitement conique. Très vite après le village (particulièrement désert) de Sajama, nous entrons dans un monde hors de nos repères. Après "Tintin en Amérique", nous écrivons l'épisode "On a marché sur la Lune".

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"Des petits pas pour l'homme, mais de grands bons pour l'humanité !"

Nous montons en direction de notre camp de base pour l'ascension du volcan, sur un col à la frontière Chilienne. De là, nous sommes exactement entre le volcan Parinacota, que nous allons essayer de gravir, et la majestueuse face glacière du volcan Pomerape.

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Le Pomerape "A l'atardecer" depuis notre camp de base, où nous avons fait les maçons pour terrasser un endroit à peu près plat et nous protéger du vent qui souffle fort en soirée. C'est notre nuit la plus haute pour tous les deux, et nous prévoyons de nous lever bien avant l'aube le lendemain matin pour tenter le sommet.

Le jour de l'ascension, nous sommes tous les deux en forme et motivés, le temps est bien clair et calme. Réveil à 6h30, heure française... donc 1h30 pour nous : c'est parti ! 

Nous attaquons d'entrée de jeu les pentes du volcan, très régulières jusq'au sommet. C'est un tapis de petits cailloux sur une couche de sable noir meuble. Heureusement qu'il y a un sentier pour faciliter notre progression, sans quoi ce serait presque impossible de monter (effet "dune").

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Après 4h30 d'effort, Tim arrive sur le point le plus haut du cratère ! Les dernières centaines de mètres furent plus fatigantes, mais l'arrivée à la cime nous motive, le panorama sur le désert que le soleil est en train de révéler est exaltant. Sans parler du cratère, qui est une spectaculaire arène rocheuse.

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A 6348m, on essaie de sourire, mais ça ne se voit pas trop sur les visages ! A l'intérieur, la joie est immense de se retrouver sur ce sommet.

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La vue du cratère du Parinacota. A plus de 6000m dans le sable et les rochers, à l'heure où les dunes du Sahara sont couvertes de neige ! On profite du paysage pendant une bonne demi-heure, avant de se lancer dans la descente par un itinéraire plus direct, tout droit dans les pentes de sable incroyablement régulières. Personnellement, je rêvais de gravir un cône volcanique pour profiter de ce paysage fuyant à 180 degrés, et je ne suis pas déçu. On pourrait rester des heures, suspendus aux pentes du volcan, à contempler le désert environnant.

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Le Parinacota au lever du soleil, vu au matin de notre retour pour La Paz. Une mini-chute de neige l'avait reblanchi, mais c'était presque tout sec le jour de notre ascension, comme souvent en cette période de l'année. Nous avions bivouaqué au col tout à droite de l'image et sommes montés par l'arête qui se découpe à droite. La descente se fait un peu plus à gauche, droit dans la pente.

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Le volcan Pomerape pendant la descente, avec les curieuses formations de glace des "pénitents" au pemier plan. Un capitaine pour expliquer dans les commentaires le pourquoi de leur formation ?

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Tim en action dans la descente.

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Le désert à perte de vue.

Après une grosse sieste, on entame notre retour vers le village de Sajama, qui durera deux jours, pour plus de 20 kilomètres de marche dans le désert. Heureusement que la poche à eau ne s'est pas percée !

L'ambiance en photo :

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A travers vallons rocheux, plaines de sable et pâturages pour lamas. Ça ressemble à de l'herbe, mais impossible d'y marcher sans chaussures tellement c'est piquant.

Pour nous rappeller que nous n'étions pas "sur la lune", on apprendra à notre retour au village que la frontière côté chilien était minée, des restes de la guerre passée entre les deux pays... Même dans ces hautes montagnes, les hommes trouvent de quoi faire la guerre. Ici, c'était il y a 200 ans. Dans les hautes vallées du Cachemire, c'est en ce moment.

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Un petit explorateur sur la toile de tente au matin...

Allez, un petit jeu : trouvez ce que disent les lamas sur les photos ci-dessous, et écrivez les dialogues en commentaires ! Une petite prime si vous nous faites bien rire !

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A votre imagination !

Le dernier jour, nous nous pointons à 5h40 sur la place du village de Sajama, pour prendre le minibus de 6h00 vers La Paz... qui vient de partir il y a quelques minutes. C'est parti pour un "Pekin Express" (Luc et Louis-Mael, on vous attend. Mais qu'est-ce que vous faites ? A Crest, c'était juste la première étape !).

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L'église de Sajama au petit matin, point de départ de notre aventure sur les routes pour atteindre La Paz. Il est 6h, et nous devons arriver à La Paz avant 16h. Top chrono !

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Premier véhicule : le coffre d'un camion brinquebalant, qui fait du 90 sur une piste défoncée. Et que ça saute !

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On nous dépose en rase campagne. L'aventure continue ! On s'en tirera plutôt très bien, en arrivant à La Paz à 13h.

Quelles seront les prochaines péripéties ? A quelle sauce va t-on déguster les fêtes de Noël ?

Joyeuses fêtes à tous,  ¡ Que les vayan bien !

 

PS : les images sont un peu floues, c'est la Cerveza dûe à une compression informatique un peu rude...

 

Commentaires

  • ZAZ'

    1 ZAZ' Le 27/12/2016

    coucou les loulous,

    Après ce splendide reportage, je suis sans voix car impressionnée par toutes vos xxx découvertes. Comment cela doit être trop chouette de marcher sur un volcan et entendre crisser sous ses chaussures la roche.........enfin je ne fais que imaginer car je n'y suis pas. Par vos photos et commentaires c'est comme si on y était tellement vous nous faites vivre votre merveilleuse aventure !
    Les lamas sont trop mimis, vous quoi les 2 frérots qui ne faites que contemplez ce qui s'offre à vous, les grandes immensités !
    Allez bonne suite et JOYEUX NOEL avant une belle entrée dans 2017 qui ne pourra être que magnifique en découverte !
    Kiss fidésienne. De mon balcon je vois aussi les MONTS DU LYONNAIS ensoleillés même s'ils ne culminent pas à 6348 m. LOL !
  • Tim

    2 Tim Le 26/12/2016

    Ouais ouais, c'est pas faux !
  • Pap'

    3 Pap' Le 26/12/2016

    Les pénitents blancs sont des laïcs qui ont choisi de vivre leur foi en communautés de prière et d’entraide, et leurs actions charitables annoncent les mutuelles de santé d’aujourd’hui. La confrérie de Montpellier a été fondée en 1294.

    Mais dans les Andes, les pénitents blancs sont sublimes !

    Le glaciologue français Louis Lliboutry a démontré que la condition climatique clé d'ablation différentielle qui conduit à la formation des pénitents est un point de rosée en-dessous de zéro degré Celsius - et non le vent. Ainsi, la neige sera sublimée parce que ce changement de phase nécessite un apport d'énergie inférieure à celui de la fusion. Et lorsque que le processus d'ablation différentielle a démarré, la géométrie de la surface produit un mécanisme de rétroaction positive, le rayonnement solaire étant piégé par des réflexions multiples entre les parois. Les dépressions deviennent semblables à un corps noir en termes de rayonnement, tandis que le vent est atténué dans les creux, ce qui conduit à une saturation de l'air, donc à l'augmentation de la température du point de rosée et ainsi au début de la fusion.
    Les pics dont la perte de masse est seulement le résultat de la sublimation sont bordés d'abruptes parois qui n'interceptent qu'une infime fraction de rayonnement solaire, ce qui leur permet de bien résister à son ardeur. A l'inverse, la sublimation est accélérée dans les creux par convergence du rayonnement réfléchi sur les parois.
    Toutefois, le processus physique initialisant l'ablation différentielle reste encore mystérieux. Je laisse donc le soin au prochain commentateur de ce blog de percer le mystère de la transformation d'une neige granuleuse en micro-pénitents...
  • Message émis depuis Alcatraz

    4 Message émis depuis Alcatraz Le 26/12/2016

    Daluï-Lama : "Quand revient le printemps..." [Générique de Bambi pour la version chilienne]

    Bon allez les gars, BB ! (Big Bisous) Et amusez-vous bien !
  • Oncle Guy

    5 Oncle Guy Le 26/12/2016

    Giulio rêvait de faire carrière dans l'humour. Ce qu'il fit un temps. Grand humoriste sous le feu des projecteurs, il tombe soudainement dans l'anonymat suite à une récidive de fails tels que : "La blague du pinguoin qui respirait par les fesses", "L'ours brun qui faisait encore pipi au lit" ou le summum "Tire mon doigt tu verras". Éloigné des foules et des médias, il sombre dans une profonde dépression.
    Un fan fidèle, voulant redonner une part de gloire à son ancienne idole, prête son humour le temps d'un tweet, se faisant passer pour Giulio. Malheureusement, la technologie du XXIème siècle étant infaillible, les serveurs repérèrent ces fraudes et le signalèrent par un singulier "usurpation d'identité" au côté du pseudo. Pire, l'histoire ne s'arrête pas là : ce dernier fan se trahi un beau jour en signant à découvert. Repéré rapidement par les SSI (Services Secrets de l'Informatique), il fût jugé sans plus attendre et mis au fer en prison pour un CDI.
  • Giulio (usurpation d'identité)

    6 Giulio (usurpation d'identité) Le 26/12/2016

    Daloï-Lama : "Max de style ce coin ! Cette sortie rando post-bac avec mes potes mérite un p'tit selfie ! Allez hop !"
  • Giulio (usurpation d'identité)

    7 Giulio (usurpation d'identité) Le 26/12/2016

    Daleï-Lama : "Tiens, deux humains."
    Dalaï-Lama : "Allez, un petit jeu : trouve ce que disent les humains sur la photo ci-dessous, et écrit les dialogues en commentaires ! Une petite prime si tu me fait bien rire !"
    Daleï-Lama : "C'est quoi la prime ?"
    Dalaï-Lama : "Un Parinacota-burger."
    Daleï-Lama : "À quoi le parinacota ?"
    Dalaï-Lama : "À la fraise."
    Daleï-Lama : "Humpf... Je zappe."
    file:///media/DDP/PHOTOS/VT.jpg (pas d'image, dommage.. bug informatique, on est en France après tout)
  • Mam

    8 Mam Le 26/12/2016

    Waouh! J'ai fait des "extra-terrestres"!!! Chapeau bas mes ptis gars, vous avez atteints les 6000m...et sans neige, ça me laisse "pantoise"...
    Bon voici ma bulle pour le lama photo n°2: "Au secours! des extra-terrestres, faut que je prenne mes jambes à mon cou, c'est quoi qui redescend de nos montagnes avec ces chapeaux sur la tête et ces lumières qui clignotent sur leurs fronts??? Vite fuyons..."
    Trop fort le transport dans la benne du camion...heureusement que vous n'avez pas de problèmes de dos!!
    Allez bon Match Pichu maintenant!!
    Et Noël sans vous c'est trop bizarre...!
    Bisous
  • Tim

    9 Tim Le 24/12/2016

    Je pense que c'est la compression de l'image le flou...
  • Clo-Clo

    10 Clo-Clo Le 24/12/2016

    OUAI OUAI OUAI UN NOUVEL ARTICLE ! (Non non, je ne vais pas voir le blog 3 fois par jour....)
    Pour les 2 premiers lamas, qui vous regardent en train de les photographier :
    "Hé regardes, c'est deux frères, comme nous !".
    Purée le gars qui vous a laissé en rase campagne, mais il allait où ?????? C'est pauméééééé !
    Et votre appareil photo a eu un accident ? Les photos semblent toutes floues....
    Les gars, vous gérez tellement !!! Les premiers et les seuls de la famille au-dessus de 6000 !!!
    Bon, Val, après avoir faillit aller dans une forêt avec des pumas, puis avoir marché en terrain miné, sérieusement, faites gaffes à vous mes frérots chéris !
    JOYEUX NOËL !! À TOUT BIENTÔT PAR SKYYYYYYYYPE !!

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