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Salar, here we are

Le 21/01/2017

Après les canyons arides du Pérou, c'est tout naturellement que nous mettons le cap vers le sud de la Bolivie. Départ donc le 31 décembre de La Paz pour une arrivée le 01 janvier 2017 à Uyuni. On ne sait pas exactement l'endroit où on était pour ce changement d'année mais ce que nous savons c'est que l'on dort mal dans un bus de nuit bolivien. Apparemment, les routes sont plus adaptées au Paris-Dakar qu'à une sieste. Bref, c'est pas comme si on venait de louper un grand événement. L'ambiance dans le bus était au rendez-vous : trente personnes essayant de dormir malgré les dos d'ânes boliviens.

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On part finalement pour le cimetière de trains (de locomotives pour être plus précis) en passant par le biais d'une agence. Ensuite direction le désert de sel d'Uyuni (le salar). Après avoir forcé un barrage de police, on y arrive enfin. L'entrée de ce salar est marquée par cette statue :

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On a bien pensé à toi, notre cher grand-oncle. Cette statue est entièrement faite de sel. Le salar d'Uyuni est le plus grand désert de sel du monde. Sa superficie est égale à celle de l'Île de France avec parfois une profondeur atteignant 120 mètres de sel. A lui seul, ce salar détient le tiers des réserves de lithium de la planète. Mais les boliviens n'ont pas les capacités de trier le lithium du sel. Les boliviens sont payés une misère pour extraire le sel et l'envoyer au Chili, qui se frotte les mains de faire des bénéfices aussi importants en revendant cette matière rare.

On fait une pause devant un hôtel de sel pour pouvoir contempler le paysage.

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La chaleur au niveau du sol est telle que les 4x4 on l'air de flotter.

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En Bolivie, les bières sont un peu plus grosses qu'en France. Ne commandez pas une pinte !

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Ce croc aussi est d'une taille démesurée.

Puis on approche une flaque d'eau :

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Réflexion totale.

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Un petit coucher du soleil comme on en a l'habitude en France.

On dort à Coqueza, un petit village en bord de mer évaporée.

Le lendemain on part pour le volcan Tunupa qui domine le salar.

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Sa forme spectaculaire et ses couleurs font tout le charme de ce volcan.

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Le rouge est prédominant mais le jaune et le violet sont aussi présents sur ses pentes.

Le guide nous dit que l'on est actuellement sur le terrain de chasse du puma.

Heureusement on voit des viscaches donc la probabilité de ne pas finir dans les griffes de ce "super-over-giga-méga-prédateur of the dead" n'est pas nulle.

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Du haut de ce volcan (5200m), on domine le salar. Imaginez-vous en haut d'une montagne de 1600m placée juste au bord de la mer (de sel).

Après cette magnifique aventure, nous partons pour l'île Incahuasi. Beaucoup de 4x4 circulent devant, mais lorqu'on passe derrière un cap, plus personne si ce n'est l'infini de sel.

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Après avoir "planté" la tente on va sur notre table et on mange...

Première nuit sur du gros sel : ça fait bizarre (mais surtout mal au dos)

On part à la recherche de l'eau sur ce salar (pour voir des reflets : lors de la saison des pluies, le salar est recouvert d'eau et il se transforme en gigantesque miroir). Après avoir marché une dizaine de kilomètres dans une direction, on croise un 4x4 qui nous dit que l'eau s'est évaporée. Ca doit faire 10km pour le retour. Marcher - à plat - sur un plateau de sel à perte de vue est très déroutant et plaisant (et oui un montagnard qui dit ça, la honte).

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On pourrait partir et marcher sans s'arrêter vers le coucher du soleil...

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Petite prime à qui saura reconnaître de quel album de Tintin cette image est tirée.

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Quelques photos de l'île.

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Alors lui, il est trop fort pour ne pas se faire embrocher.

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Curieuses formations volcaniques : une couche de lave entoure chaque pierre de cette île.

C'est l'heure de quitter mon frère... Et maintenant, que vais-je faire ?

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Au revoir Val, merci pour tous ces si beaux moments qu'on a pu partager ensemble.

Continue à te faire plaisir dans toutes les activités que tu vas entreprendre. Prends plaisir aussi dans toutes les rencontres que tu feras et souris, c'est le plus important même si t'es seul.

Au plaisir de te revoir dans 4 mois mais de te lire plus rapidement.

"Jeune homme, réjouis-toi au cours de tes jeunes années, et que ton cœur se fasse du bien pendant ta jeunesse ; marche sur les chemins où tu voudras aller et va vers ce que tu désires". Ecclésiaste 11:9 (la Bible)

 

Les sentiers du vertige

Le 17/01/2017

Après les canyons de jungle du Machu Picchu, nous nous dirigeons de l'autre côté de l'altiplano, vers les canyons désertiques de la région d'Arequipa.
Petite pause dans la ville d'Arequipa, et sa magnifique plaza de Armas, chef d'oeuvre de l'architecture coloniale.
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Dégustation du cocktail national, le Pisco sour. Otra vez, por favor ! Comme le dit très bien le cap'taine Haddock : " Ah ! Ce Pisco. Ce Pisco, c'est le plus beau jour de ma vie" fin de citation
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A 01:00 du matin, nous montons dans le petit bus qui nous porte à Cabanaconde, un village sur le bord du canyon de Colca.
Réputé comme l'un des plus profonds des Andes, il est dominé par des sommets à plus de 5000m, ce qui donne des pentes de 3000m de dénivelé.
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Nous commençons une descente vertigineuse jusqu'au fond du canyon, où règne une ambiance tropicale, idéale pour piquer une tête dans les eaux orange du rio Colca.
Nous espérons explorer un canyon annexe, celui du rio Huaruro, pour y découvrir quelques cascades.
S'en suit une remontée plus éprouvante sous le soleil de midi, après quoi nous bifurquons dans la vallée de Huaruro.
Fidèles à un proverbe inca qui dit "where is a vire, there is a way" (qui fut repris et légèrement modifié par les anglo saxons), les habitants de la vallée ont construit leurs sentiers là où les chamois d'Europe n'oseraient pas poser leurs sabots.
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Nous marchons des heures durant suspendus entre les hautes cimes et la profonde vallée. Nous scrutons la moindre zone d'ombre pour prendre un peu de repos. Au bout de quelques temps, nous rencontrons un villageois qui nous dit que les pueblos du fond de la vallée, où nous espérons passer la nuit sont inhabités. Nous ne l'écoutons pas, j'ai l'intime conviction que quelqu'un nous attend là- bas. Au fur et à mesure des minutes, nos réserves d'eau s'amenuisent, et le village n'est toujours pas en vue.
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Et puis soudainement, au détour du sentier, nous trouvons coup sur coup l'eau et le village.
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Photo à méditer : on a beau construire sur le roc, mais  il faut savoir choisir ses matériaux et les entretenir...
Fure (à prononcer fouré pour les français), une trentaine de maisons accrochées à la pente, entourées de cascades et de petites terrasses agricoles. Les maisons sont fermées, mais quelques champs semblent entretenus. Nous poursuivons nos recherches, et nous finissons par rencontrer Diodor, seul habitant à ce jour au village. Il nous propose de passer la nuit dans une cahute du village, ce que nous acceptons avec joie.
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Nous nous partagerons un petit lit, c'est à dire une couverture posée sur quelques branches.
Après une nuit plutôt inconfortable, nous sommes partis pour le fond de la vallée de Huaruro.
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Le brouillard commençait à se lever, et laissait place à un décor spectaculaire.
Et puis tout d'un coup, la cascade se révèle :
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La cascade sort par un verrou rocheux d'un vallon suspendu, de toute beauté.
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Et même l'arc en ciel s'invite à la fête.
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En commençant à repartir, un couple de condors vint sublimer ces magnifiques paysages, on est là-bas comme dans un rêve.
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Difficile de quitter ces paysages grandioses. Pendant le retour, sur l'autre rive, une oasis se présente à nous, Parfait pour nous poser à l'ombre et observer quelques fleurs au milieu du désert. Un plouf dans le rio Huaruo, qui est un peu plus limpide que le rio Colca et c'est reparti pour une remontée de 1100m de dénivelé. Heureusement on a pu profiter d'un brumisateur naturel qui était le bienvenu: la pluie (la bruine).
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En arrivant à Cabanaconde, les gens travaillaient encore.
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Une pause pour profiter de tous ces costumes colorés et volvemos à La Paz pour une nouvelle aventure...
 

Les photos arrivent...

Le 14/01/2017

Télécharger des photos sur des ordinateurs "Windows" en libre service, c'est bien plus risqué que de prendre la grippe en hiver en France ! Pour guérir et s'immuniser - ouf - il y a Linux et Photorec ! Et puis de retour en France je (Timothée) retrouve un clavier AZERTY et des accents pour vous partager (certes avec un peu de retard) des photos et récits. Veuillez nous excuser du retard..

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Certaines personnes diraient que c'est par malchance que le brouillard s'est invité lors de notre excursion mais nous dirons que c'est Dieu qui a envoyé ce voile pour rendre l'ambiance encore plus saisissante, mystique, mythique, fantastique...

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Impossible de résister à la tentation de faire la photo "classique".

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Pas la peine de préciser que les Incas savaient très bien s'adapter à tout type de terrain.

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Voici deux vues depuis le site...

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Nous prenons donc un peu de hauteur pour contempler le site.

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Oups on est monté un peu trop haut peut-être. Sur cette photo on peut l'apercevoir 600m plus bas. Si, si je vous l'assure.

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Peu importe,l'ambiance n'en reste pas moins dépaysante et impressionnante.

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Quand on vous dit que les Incas avaient les pieds sûrs c'est que c'est vrai. Dites-vous que la pente raide continue jusqu'au fond de la vallée, 400m plus bas.

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Il faut dire que le site est construit à gauche de l'image et que la montagne que l'on voit n'est autre que le Huayna Picchu (jeune montagne), la montagne emblématique du site.

Précisons que ce site archéologique n'a officiellement pas de nom. Il s'est perdu au fil des siècles car la culture inca est surtout orale. Le nom Machu Picchu (vieille montagne) provient de la montagne située derrière le site (à l'opposé du Huayna).

Ne manquez surtout pas les deux prochains articles qui sortiront bientôt ^^

Noël Inca

Le 08/01/2017

De la part de Valentin et Timothée, joyeuse nouvelle année à chacun ! Peu importe qu'elle ait commencé dans les froidures de l'hiver européen ou dans les chaleurs des tropiques Sud Américains.

Si vous n'êtes pas satisfaits de votre réveillon, sachez que certains l'ont passé dans un bus de nuit bolivien...

Le Temple du Soleil

Le troisième opus de notre série de Tintin se déroulera en plein milieu des festivités de la nativité. Le refrain "Navidad, navidad, hoy es navidad" nous court dans la tête alors que nous commençons à descendre dans la vallée sacrée des Incas. Lors de ma première visite à Cusco, je m'étais arrêté au temple d'Ollantaytambo, mais cette fois nous sommes bien décidés à continuer un peu plus bas, en nous enfonçant dans cette gorge profonde. Qu'y a-t-il par là bas ?

Pour le savoir, il nous faut remonter plusieurs siècles en arrière.

Au début du 16eme siècle, un colon espagnol installé au Panama entend parler d'un empire regorgeant d'or, qui habiterait le Pérou. Sur le modèle de la récente conquête de l'empire aztèque par Hernan Cortès, il engage une poignée de conquistadors pour lancer l'exploration de cette contrée. Par un subtil jeu politique, se présentant face à l'armée de 80000 incas avec 200 espagnols, il parvient à capturer l'empereur. Avec lui, c'est l'empire entier qui se soumet. Seulement, quelques nobles Incas n'acceptent pas la soumission, et se réfugient dans des forteresses inaccessibles perchées dans la cordillère de Vilcabamba. En 1572, le dernier Inca rebelle est finalement capturé, marquant la fin de la conquête du Pérou par les espagnols. Mais la cité de Vilcabamba demeurera inaccessible, et donnera naissance au mythe de la cité perdue des Incas.

Au 19eme siècle, un savant français en visite au Pérou fera quelques investigations qui le mèneront en vue des ruines de Choquequirao, dans le profond canyon du rio Apurimac. Le site était en réalité la forteresse qui contrôlait l'accès à la ville de Vilcabamba, qu'il n'atteindra pas. Cependant, il fait référence dans son carnet, de deux sites dont il a entendu parler lorsqu'il séjournait à Ollantaytambo, le "Machu Picchu", la vieille montagne, et le Huayna Picchu, la jeune montagne. Il ne s'y rendra pas, poursuivant son voyage plus au sud.

L'histoire continue en 1912, lorsque l'explorateur américain Hiram Bingham arrive dans la région, toujours motivé par la recherche de la fameuse cité perdue de Vilcabamba. S'inspirant probablement des notes de son prédécesseur, il parvient à trouver un indien local pour le guider vers les ruines. C'est ainsi que fut découvert le site du Machu Picchu par les Européens, presque 400 ans après la prise de Cusco. Si Bingham déclare avoir trouvé la cité perdue, les recherches montreront que la cité a été en réalité abandonnée avant la chute de Vilcabamba. Le site a été toutefois une place religieuse et politique de première importance, et la majesté du lieu sur lequel il a été construit en a fait le symbole touristique de tout le Pérou.

Pourquoi a-t-il été construit si haut ? Simplement pour être au plus près des divinités que les Incas vénéraient. Ainsi trouvait on plusieurs magnifiques temples là- haut, dont (on y arrive) le temple du Soleil. Le reste de la cité est constitué de logements pour la noblesse, d'écoles et de terrasses agricoles

Pour donner la chair de poule

En découvrant de telles cités, les archéologues suspectent que de grandes quantités d'or ont été cachées par les Incas en quittant les lieux. La chasse aux trésors Incas est ainsi une activité florissante au Pérou. Dans cette veine, un ami de notre guide a eu vent de plusieurs idoles en or enterrées au sommet d'une montagne. Aiguillé par les paysans du coin, il s'y rendit équipé de son détecteur de métaux. Se rapprochant du lieu, il y découvrit que les idoles bougeaient dans le sol, s'éloignant de la zone de fouille. Il sut alors, connaissant les coutumes quechuas, qu'il devait sacrifier 3 personnes, ou 5 bébés, pour récupérer ces idoles. Avis aux Indiana Jones qui parcourent ce blog. Demandez le Senor Eliott à Aguas Calientes.

Pour nous, on préfèrera profiter de la piscine thermale du village pour digérer cette journée dans ce site hors du commun.

Les photos viendront d'ici une dizaine de jours, quand Tim aura retrouvé des contrées informatiquement plus favorables !

Bug Informatique

Le 31/12/2016

Suite à une infection informatique, les photos des dernières semaines ne sont pas disponibles. On espère pouvoir les recupérer pour continuer à vous faire partager le voyage !

On a marche sur la lune !

Le 24/12/2016

Feliz Navidad ! Que ce soit pour chacun le temps de paix et de joie annoncé !

 

Au milieu des festivités, voilà un petit reportage depuis l'Amérique du Sud qui est aussi au rythme des fêtes depuis quelques semaines déjà.

Dimanche dernier, nous avons mis le cap à l'Ouest pour profiter de quelques jours du Parc National de Sajama. Au fil des kilomètres, le bus qui file à toute allure par d'interminables lignes droites nous emmène vers des régions progressivement désertiques. Car aux latitudes tropicales, les côtes Ouest des continents sont souvent des zones désertiques (comme la Namibie ou l'Australie par exemple), et l'Amérique du Sud ne fait pas exception à la règle. Jusque là, nous étions restés sur le bord oriental de l'altiplano, à quelques encablures de la forêt amazonienne.

On atteint même un village frontière avec le Chili, d'où nous prenons un véhicule pour le coeur du parc. Ici, nous sommes en terre volcanique, et le volcan du Sajama domine le paysage de ses plus de 6500m. C'est le toit de la Bolivie, une montagne à la forme mythique, que l'on voit depuis très loin à l'horizon.

Notre idée en venant ici est de pouvoir gravir un volcan et découvrir par la même occasion la haute altitude sans difficultés techniques. Le Parinacota (qui veut dire "Flamant Rose" en Aymara) est notre choix, avec sa forme parfaitement conique. Très vite après le village (particulièrement désert) de Sajama, nous entrons dans un monde hors de nos repères. Après "Tintin en Amérique", nous écrivons l'épisode "On a marché sur la Lune".

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"Des petits pas pour l'homme, mais de grands bons pour l'humanité !"

Nous montons en direction de notre camp de base pour l'ascension du volcan, sur un col à la frontière Chilienne. De là, nous sommes exactement entre le volcan Parinacota, que nous allons essayer de gravir, et la majestueuse face glacière du volcan Pomerape.

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Le Pomerape "A l'atardecer" depuis notre camp de base, où nous avons fait les maçons pour terrasser un endroit à peu près plat et nous protéger du vent qui souffle fort en soirée. C'est notre nuit la plus haute pour tous les deux, et nous prévoyons de nous lever bien avant l'aube le lendemain matin pour tenter le sommet.

Le jour de l'ascension, nous sommes tous les deux en forme et motivés, le temps est bien clair et calme. Réveil à 6h30, heure française... donc 1h30 pour nous : c'est parti ! 

Nous attaquons d'entrée de jeu les pentes du volcan, très régulières jusq'au sommet. C'est un tapis de petits cailloux sur une couche de sable noir meuble. Heureusement qu'il y a un sentier pour faciliter notre progression, sans quoi ce serait presque impossible de monter (effet "dune").

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Après 4h30 d'effort, Tim arrive sur le point le plus haut du cratère ! Les dernières centaines de mètres furent plus fatigantes, mais l'arrivée à la cime nous motive, le panorama sur le désert que le soleil est en train de révéler est exaltant. Sans parler du cratère, qui est une spectaculaire arène rocheuse.

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A 6348m, on essaie de sourire, mais ça ne se voit pas trop sur les visages ! A l'intérieur, la joie est immense de se retrouver sur ce sommet.

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La vue du cratère du Parinacota. A plus de 6000m dans le sable et les rochers, à l'heure où les dunes du Sahara sont couvertes de neige ! On profite du paysage pendant une bonne demi-heure, avant de se lancer dans la descente par un itinéraire plus direct, tout droit dans les pentes de sable incroyablement régulières. Personnellement, je rêvais de gravir un cône volcanique pour profiter de ce paysage fuyant à 180 degrés, et je ne suis pas déçu. On pourrait rester des heures, suspendus aux pentes du volcan, à contempler le désert environnant.

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Le Parinacota au lever du soleil, vu au matin de notre retour pour La Paz. Une mini-chute de neige l'avait reblanchi, mais c'était presque tout sec le jour de notre ascension, comme souvent en cette période de l'année. Nous avions bivouaqué au col tout à droite de l'image et sommes montés par l'arête qui se découpe à droite. La descente se fait un peu plus à gauche, droit dans la pente.

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Le volcan Pomerape pendant la descente, avec les curieuses formations de glace des "pénitents" au pemier plan. Un capitaine pour expliquer dans les commentaires le pourquoi de leur formation ?

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Tim en action dans la descente.

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Le désert à perte de vue.

Après une grosse sieste, on entame notre retour vers le village de Sajama, qui durera deux jours, pour plus de 20 kilomètres de marche dans le désert. Heureusement que la poche à eau ne s'est pas percée !

L'ambiance en photo :

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A travers vallons rocheux, plaines de sable et pâturages pour lamas. Ça ressemble à de l'herbe, mais impossible d'y marcher sans chaussures tellement c'est piquant.

Pour nous rappeller que nous n'étions pas "sur la lune", on apprendra à notre retour au village que la frontière côté chilien était minée, des restes de la guerre passée entre les deux pays... Même dans ces hautes montagnes, les hommes trouvent de quoi faire la guerre. Ici, c'était il y a 200 ans. Dans les hautes vallées du Cachemire, c'est en ce moment.

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Un petit explorateur sur la toile de tente au matin...

Allez, un petit jeu : trouvez ce que disent les lamas sur les photos ci-dessous, et écrivez les dialogues en commentaires ! Une petite prime si vous nous faites bien rire !

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A votre imagination !

Le dernier jour, nous nous pointons à 5h40 sur la place du village de Sajama, pour prendre le minibus de 6h00 vers La Paz... qui vient de partir il y a quelques minutes. C'est parti pour un "Pekin Express" (Luc et Louis-Mael, on vous attend. Mais qu'est-ce que vous faites ? A Crest, c'était juste la première étape !).

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L'église de Sajama au petit matin, point de départ de notre aventure sur les routes pour atteindre La Paz. Il est 6h, et nous devons arriver à La Paz avant 16h. Top chrono !

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Premier véhicule : le coffre d'un camion brinquebalant, qui fait du 90 sur une piste défoncée. Et que ça saute !

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On nous dépose en rase campagne. L'aventure continue ! On s'en tirera plutôt très bien, en arrivant à La Paz à 13h.

Quelles seront les prochaines péripéties ? A quelle sauce va t-on déguster les fêtes de Noël ?

Joyeuses fêtes à tous,  ¡ Que les vayan bien !

 

PS : les images sont un peu floues, c'est la Cerveza dûe à une compression informatique un peu rude...

Vous reprendrez bien un peu de lac ?

Le 17/12/2016

Si vous avez aimé le compte rendu de mon voyage le long de la côte Est du lac Titicaca, ne manquez pas celui-ci.

Après les neiges de la cordillère (dont une petite matinée de neige au bivouac, qui nous a permis de se rappeler de l'ambiance de Noël même sous ces latitudes tropicales), nous sommes partis vers Copacabana, une ville nichée dans une presqu'île qui s'avance sur le lac. Elle est connue par les Andins par sa fameuse "Vierge", et par les étrangers comme le centre du tourisme sur le Lac. Certes moins authentique car plus touristique, la région est vraiment spectaculaire, et la qualité des paysages exceptionnelle. Des sommets à plus de 400m au dessus du lac, deux presqu'îles séparées par un détroit qui offrent une vue sur les parties Sud et Nord du lac, et bien sur la "Isla del Sol", plus grande île du lac. C'est ici que l'on va randonner pendant deux jours. Petit trajet en bateau donc depuis Copacabana. A l'aller, nous manquons de revivre un "Titanic" à la Bolivienne. Plus de détails en video lors de notre retour !

Les paysages, au soleil, sont extraordinaires et immenses. La couleur du lac est toujours si particulière. Récit en photo, sachant que les images n'ont pas été retouchées

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Sur le trajet en bateau

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Cactus sur l'île

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Un peu d'escalade, je ne pouvais pas laisser ce magnifique rocher sans la trace de mes mains...

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Les plages de sable blanc au Nord de l'île... Baignade de rêve (Quand il fait chaud. Et qu'il n'y a pas de vent. Et que le lac n'est pas trop profond)

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La plage parfaite pour une baignade...

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...et la preuve de la baignade. Euh, La Sportiva, c'est pas une chaussure d'alpinisme ?

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Une bonne idée de la couleur du lac, qui tranche bien avec les rochers de grés orange

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L'île est touristique, mais n'en demeure pas moins habitée par les Indiens Aymaras, et l'agriculture se perpétue. L'envie est forte de se faire un jambon ce soir...

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Les terrasses pour l'agriculture qui sont omniprésentes sur l'île.

L'après midi, le soleil éclaire la rive Est du lac (normal...), et les nevados de la Cordillère Réal se révèlent en pleine lumière. Féérique, hors du commun, dépaysant.

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L'Illampu et son jumeau l'Ancohuma, qu'on a déjà rencontrés quelques articles plus tôt (La Bolivie entre les gouttes)

Dans ces conditions là, il vaut mieux planter sa tente dans un endroit panoramique, quitte à avoir un peu plus de rochers sous le matelas :

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La tente, sur la crête principale de l'île  qui est parcourue par un chemin Inca, ressemblant vaguement à une muraille de Chine arasée :

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Et finalement, le lendemain matin, trois gouttes résonnent sur la toile de tente. Pas envie de sortir profiter du lever de soleil, ça doit être bien gris. Erreur, erreur...

...

 

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Cette parenthèse de rêve s'est refermée hier soir, demain on part pour le désert et les volcans du Parc National de Sajama, on nous a dit que ça valait le coup !

Un tour au Condoriri

Le 17/12/2016

Tim ne s'était pas bien acclimaté à la ville de La Paz, alors on est parti dès Lundi vers les montagnes. Direction le sud de la Cordillère Réal, tout proche de la ville, et le fameux massif du Condoriri.

Arrivée en taxi à 4500m, l'acclimatation est assez brutale pour Tim, qui tient le choc toutefois. Une heure et demi de rando pour arriver à notre campement, où l'on va profiter de 3 jours en montagne.

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Premier contact avec le groupe du Condoriri et sa belle lagune. Campement juste de l'autre côté du lac.  Même si les dénivelés ne sont pas immenses, le décor est grandiose. Des falaises immenses, coiffées et entrecoupées parfois de glaciers. Il n'y a presque pas de transition entre les pâturages et les montagnes, ce qui donne une ambiance particulièrement agréable.

Une petite photo des frangins au coucher de soleil :

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Et le sommet du Condoriri, vraiment esthétique même s'il est un peu sec en ce moment :

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Le deuxième jour, on profite d'une belle matinée pour monter à un petit col à 5000m, le premier pour Tim. D'en haut, on découvre la vue de la face Nord du Huayna Potosi. Un grand moment, que l'on a peine à quitter. Le sommet en glace dépasse majestueusement les crêtes voisines, on a le sentiment d'être devant un des "géants de la terre".

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Deux vues du Huayna Potosi, 6088m

De retour au camp de base, on trouve un ballon "made in altiplano", accompagné d'un joli terrain plat. Il n'en faut pas plus pour réinventer les Jeux Olympiques à 4700m :

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Football

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Volleyball

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Pétanque, avec un coccyx d'alpaga en guise de cochonet. Victoire Valentin par 10 à 4.

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Bowling, égalisation de Timothée par 9 à 6.

Ces vallons et lagunes d'altitude ne sont pas déserts en ce qui concerne la faune. Beaucoup d'oiseaux, les troupeaux de lamas et alpagas bien sûr, et les viscaches dans les rochers. Voilà un petit reportage animalier signé Tim :

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Et un alpaga multicolore pour finir.

On a observé une autre étrange créature, mais on attend notre retour au pays pour la montrer à Clothilde et profiter de son rire en direct :-)

Au fait, qu'est ce qu'on mange à cette altitude ?

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Une fondue bolivienne ! C'est la meilleure ou bien ?